Baccalauréat 2013 MATHÉMATIQUES Série ES-L

sujet : Amérique du sud novembre 2013

Corrigé de l'exercice 3 : candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité ES

Une étude est réalisée chaque hiver sur une population composée de personnes qui peuvent pratiquer le ski de piste ou le snowboard.
L'étude révèle que :

  • Si une personne pratique le ski de piste, alors la probabilité qu'elle pratique le snowboard l'hiver suivant est égale à 0,2.
  • Si une personne pratique le snowboard, alors la probabilité qu'elle pratique le ski de piste l'hiver suivant est égale à 0,3.

On note S l'état : « la personne pratique le ski de piste » et S¯ l'état : « la personne pratique le snowboard ».
On note également pour tout entier naturel n :

  • pn la probabilité qu'une personne pratique le ski de piste lors du n-ième hiver ;
  • qn la probabilité qu'une personne pratique le snowboard lors du n-ième hiver ;
  • Pn=(pnqn) la matrice ligne donnant l'état probabiliste du système lors du n-ième hiver.

On suppose que la population initiale ne comporte que des personnes pratiquant le ski de piste, on a donc P0=(10).

partie a

  1. Représenter la situation à l'aide d'un graphe probabiliste de sommets S et S¯.

    L'étude révèle que :

    • Si une personne pratique le ski de piste, alors la probabilité qu'elle pratique le snowboard l'hiver suivant est égale à 0,2. d'où pSn(Sn+1)=0,2 et pSn(Sn+1)=0,8
    • Si une personne pratique le snowboard, alors la probabilité qu'elle pratique le ski de piste l'hiver suivant est égale à 0,3 d'où pSn(Sn+1)=0,3 et pSn(Sn+1)=0,7

    D'où le graphe probabiliste correspondant à cette situation :

    Graphe probabiliste : L'illustration svg n'est pas visible par votre navigateur.
    1. Donner la matrice de transition M de ce graphe probabiliste.

      La matrice de transition M de ce graphe telle que Pn+1=Pn×M est : M=(0,80,20,30,7).


    2. Calculer M2.

      M2=(0,80,20,30,7)×(0,80,20,30,7)=(0,8×0,8+0,2×0,30,8×0,2+0,2×0,70,3×0,8+0,7×0,30,3×0,2+0,7×0,7)=(0,70,30,450,55)

      M2=(0,70,30,450,55)


    3. Déterminer l'état probabiliste P2.

      P2=P0×M2. Soit P2=(10)×(0,70,30,450,55)=(0,70,3)

      P2=(0,70,3)


  2. Montrer que pour tout entier naturel n, on a pn+1=0,5pn+0,3.

    Pour tout entier naturel n, Pn+1=Pn×M. Soit pour tout entier n, (pn+1qn+1)=(pnqn)×(0,80,20,30,7)(pn+1qn+1)=(0,8pn+0,3qn0,2pn+0,7qn)

    D'où pn+1=0,8pn+0,3qn avec pour tout entier n, pn+qn=1. Donc pn+1=0,8pn+0,3×(1-pn)=0,5pn+0,3

    Ainsi, pour tout entier n, pn+1=0,5pn+0,3.


  3. On considère l'algorithme suivant :

    Variables :
    J et N sont des entiers naturels
    p est un nombre réel
    Entrée :
    Saisir N
    Initialisation :
    p prend la valeur 1
    Traitement :
    Pour J allant de 1 à N
    p prend la valeur …
    Fin Pour
    Sortie :
    Afficher p

    Recopier et compléter la ligne ⑥ de cet algorithme afin d'obtenir la probabilité pN.

    D'après la question précédente la ligne ⑥ est :

    p prend la valeur 0,5×p+0,3


partie b

On considère, pour tout entier naturel n, l'évènement Sn : « la personne pratique le ski de piste lors du n-ième hiver ». La probabilité de l'évènement Sn est notée p(Sn). On a donc pn=p(Sn).
On sait d'après la partie A que pour tout entier naturel n, pn+1=0,5pn+0,3.
Soit la suite (un) définie pour tout entier naturel n par un=pn-0,6.

  1. Démontrer que la suite (un) est une suite géométrique de raison 0,5 et préciser la valeur de u0.

    Pour tout entier n, un+1=pn+1-0,6un+1=0,5pn+0,3-0,6un+1=0,5pn-0,3un+1=0,5×(pn-0,3)un+1=0,5un

    Pour tout entier n, un+1=0,5un donc (un) est une suite géométrique de raison 0,5.

    D'autre part, u0=p0-0,6 d'où u0=1-0,6=0,4.

    (un) est une suite géométrique de raison 0,5 et de premier terme u0=0,4


  2. En déduire l'expression de un en fonction de n puis l'expression de pn en fonction de n.

    (un) est une suite géométrique de raison 0,5 et de premier terme u0=0,4 donc pour tout entier naturel n, un=0,4×0,5n.

    Comme pour tout entier naturel n, un=pn-0,6pn=un+0,6, on en déduit :

    Pour tout entier naturel n, pn=0,4×0,5n+0,6.


  3. Déterminer la limite de la suite (pn) et interpréter le résultat.

    0<0,5<1 donc limn+0,5n=0 d'où, limn+0,4×0,5n+0,6=0,6. Soit limn+pn=0,6.

    La suite (pn) converge vers 0,6. Au bout d'un certain nombre d'années, la probabilité de l'évènement S : « la personne pratique le ski de piste » se stabilisera à 0,6.


partie c

Une partie du domaine skiable est représentée par le graphe ci-dessous. Le sommet A représente le haut des pistes de ski et le sommet I en représente le bas. Les sommets B, C, D, E, F, G et H représentent des points de passages.
Chacune des arêtes est pondérée par la distance, en centaine de mètres, entre deux sommets.

Déterminer, à l'aide de l'algorithme de Dijkstra, la distance minimale permettant de relier le sommet A au sommet I.

Algorithme de Dijkstra : L'illustration svg n'est pas visible par votre navigateur.

Déterminons, à l'aide de l'algorithme de Dijkstra, la distance minimale permettant de relier le sommet A au sommet I.

ABCDEFGHISommet sélectionné
0

A (0)

7 (A) 16 (A)21 (A)

B (7)

16 (A)25 (B)21 (A) 15 (B)

F (15)

16 (A)25 (B)20 (F) 22 (F)

C (16)

25 (B)20 (F) 22 (F)

E (20)

25 (B)22 (F)38 (E)

H (22)

25 (B)35 (H) 38 (E)

D (25)

30 (D) 38 (E)

G (30)

37 (G)

I (37)

Le sommet I étant marqué, pour lire la chaîne de poids minimal, on part de I et on "remonte" la chaîne en suivant les prédécesseurs. IGDBA.

La distance minimale permettant de relier le sommet A au sommet I est de 3700 mètres en suivant l'itinéraire A - B - D - G - I.



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