Soit f une fonction définie sur un intervalle I de , et a, b, deux réels appartenant à I, .
Si f est continue et strictement monotone sur , alors pour tout réel k compris entre et , l'équation admet une solution unique dans l'intervalle .
Soit f une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle , k un réel compris entre et .
Existence
Par hypothèse, la fonction f est continue sur l'intervalle ; donc, d'après le théorème des valeurs intermédiaires, l'équation admet au moins une solution c appartenant à l'intervalle .
Unicité
Supposons que l'équation admette deux solutions distinctes et dans l'intervalle .
Par hypothèse, f est une fonction strictement monotone sur l'intervalle .
Si f est strictement croissante sur . Alors :
Si f est strictement décroissante sur . Alors :
Ainsi, f étant une fonction strictement monotone,
On aboutit à une contradiction puisque . Donc , ce qui prouve que l'équation admet une solution unique sur .
Conclusion
L'équation admet une solution c appartenant à , et cette solution est unique.
f est une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle , on note la courbe représentative de la fonction f dans le plan muni d'un repère.
f est une fonction continue et strictement croissante sur alors, pour tout réel k compris entre et , il existe un seul point d'intersection entre la droite d'équation et la courbe dont l'abscisse c est l'unique solution de l'équation . | f est une fonction continue et strictement décroissante sur alors, pour tout réel k compris entre et , il existe un seul point d'intersection entre la droite d'équation et la courbe dont l'abscisse c est l'unique solution de l'équation . |
Le théorème s'applique aussi lorsque f est continue et strictement monotone sur un intervalle I de la forme , , , , , ou .
On applique le théorème dans le cas particulier où et sont de signes contraires.
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de , et a, b deux réels appartenant à I, .
Si f est continue et strictement monotone sur et (i.e et sont de signes contraires) , alors l'équation admet une solution unique dans l'intervalle .
une condition suffisante
La continuité et la stricte monotonie est une condition suffisante pour l'unicité de la solution de l'équation , mais ce n'est pas une condition nécessaire.
Sur un intervalle l'équation peut avoir une solution unique pour tout réel k de cet intervalle sans que la fonction soit strictement monotone et continue.
Ci dessous, est représentée une fonction f définie sur un intervalle et telle que pour tout réel k de l'intervalle image (m est le minimum de la fonction f et M le maximum de la fonction f sur ), l'équation admet une solution unique dans . Pourtant la fonction f n'est pas continue en α et n'est pas monotone.
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