Baccalauréat mai 2011 MATHÉMATIQUES Série ES

sujet : amérique du nord

Corrigé de l'exercice 3 : candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité

partie a : Étude d'un site

Un site internet comporte 8 pages, notées A, B, C, D, E, F, G, H reliées entre elles suivant le graphe ci-dessous.

Graphe : L'illustration svg n'est pas visible par votre navigateur.

Ainsi, par exemple, à partir de la page A on peut directement accéder aux pages B, C et D. Par contre, la page A ne permet pas d'accéder directement à la page F.

  1. Le technicien souhaite tester les liens de pages. En partant de la page A, est-il possible de trouver un parcours passant une seule fois par tous les liens de pages ? Justifier la réponse.

    Trouver un parcours passant une seule fois par tous les liens de pages c'est chercher si le graphe admet une chaîne eulérienne.

    Or les sommets A, B, D et G sont de degré 3. Le nombre de sommets de degré impair étant supérieur à 2, il n'existe pas de chaîne eulérienne.

    Le graphe n'admet pas de chaîne eulérienne, donc il n'existe pas de parcours passant une seule fois par tous les liens de pages.


  2. Pour marquer les changements de page, l'administrateur du site souhaite que deux pages reliées aient des couleurs différentes.
    On note N le nombre minimum de couleurs nécessaires.

    1. Donner  un sous-graphe complet d'ordre maximal.

      Les sous-graphes complets d'ordre maximal sont d'ordre 3. Par exemple le sous-graphe (A, B, C).


    2. En utilisant la question 2. a. et à l'aide d'un algorithme, montrer, que N=3.

      Le plus haut degré des sommets est 4 (sommets C, E ou F) par conséquent , le nombre chromatique N5. D'autre part, un sous-graphe complet d'ordre maximal est d'ordre 3. Donc 3N5.

      L'algorithme de Welsh & Powell donne une coloration du graphe à l'aide de trois couleurs :

      Coloration du graphe : L'illustration svg n'est pas visible par votre navigateur.

      3N5 et une coloration avec trois couleurs est possible donc N=3.


partie b : Étude de propagation d'un virus d'un site à l'autre

Le site précédent, appelé site № 1, propose un unique lien vers un site partenaire, appelé Site № 2, sans retour possible. De même, le site № 2 propose un unique lien vers un site № 3, sans retour possible et ainsi de suite ... (voir le schéma ci-dessous) :

Site № 1 → Site № 2 → Site № 3 → … → Site № n → Site № + 1

Le site № 1 vient d'être infecté par un virus informatique qui utilise les liens entre les sites pour essayer de se propager, les autres sites n'étant pas encore touchés.
Face à ce nouveau virus, les antivirus ne sont efficaces qu'à 80 %.

On note :

  • V l'état « le site est infecté par le virus »
  • S l'état « le site est sain (non infecté par le virus) ».

On a dessiné ci-dessous le graphe probabiliste traduisant les risques de propagation du virus d'un site au suivant :

Graphe probabiliste : L'illustration svg n'est pas visible par votre navigateur.
  1. Justifier la valeur 0 indiquée sur le graphe probabiliste précédent, puis recopier et compléter ce graphe sur votre copie.

    Si le site n'est pas infecté par le virus, la probabilité de propager le virus au site suivant est nulle. Soit pS(V)=0 et pS(S)=1.

    Si le site est infecté par le virus comme les antivirus ne sont efficaces qu'à 80 %, la probabilité de propager le virus au site suivant est 0,2. pV(V)=0,2 et pV(S)=0,8.

    D'où le graphe probabiliste traduisant les risques de propagation du virus d'un site au suivant :

    Graphe probabiliste : L'illustration svg n'est pas visible par votre navigateur.
  2. Préciser la matrice de transition M de ce graphe (première ligne pour V, deuxième ligne pour S)

    La matrice de transition M de ce graphe (première ligne pour V, deuxième ligne pour S) est : M=(0,20,801).


  3. Pour tout entier naturel non nul n, on note :
    Pn la probabilité que le n-ième site soit infecté, Qn la probabilité que le n-ième site soit sain et Xn=(PnQn).
    On a donc X1=(10) (traduisant que le site № 1 est infecté) et Xn+1=XnM.

    1. En utilisant la relation Xn+1=XnM, montrer que Pn+1=0,2Pn.

      Xn+1=XnM(Pn+1Qn+1)=(PnQn)(0,20,801)(Pn+1Qn+1)=(0,2Pn0,8Pn+Qn)

      Ainsi, pour tout entier naturel non nul n, Pn+1=0,2Pn.


    2. En déduire Pn en fonction de n.

      Pour tout entier naturel non nul n, Pn+1=0,2Pn donc (Pn) est une suite gémétrique de raison 0,2. Le premier terme de cette suite est P1=1

      Donc pour tout entier naturel non nul n, Pn=0,2n-1.


    3. Déterminer la limite de la suite (Pn) lorsque n tend vers plus l'infini.

      0<0,2<1 donc limx+0,2n-1=0.

      La suite (Pn) converge vers 0. Au bout d'un nombre de sites suffisamment grand, la probabilité de propager le virus est quasiment nulle.



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