Au 1er janvier 2000, la population d'une ville se répartit également entre locataires et propriétaires. La population globale ne varie pas mais, chaque année, pour raisons familiales ou professionnelles, 10% des propriétaires deviennent locataires tandis que 20% des locataires deviennent propriétaires.
On désigne par la probabilité qu'un habitant de la ville choisi au hasard, soit propriétaire au 1er janvier de l'année 2000 + n (n entier supérieur ou égal à 0), et par , la probabilité qu'il soit locataire.
La matrice traduit l'état probabiliste initial et la matrice (avec, pour tout n de , ) l'état probabiliste après n années.
Représenter la situation à l'aide d'un graphe probabiliste et en déduire que ce graphe a pour matrice de transition
Notons P l'état "être propriétaire" et L l'état "être locataire". La population globale ne varie pas et chaque année :
La situation, peut être représentée à l'aide du graphe probabiliste suivant :
La matrice de transition de ce graphe est
Calculer l'état probabiliste .
L'état probabiliste
Soit :
Ainsi l'état probabiliste est
Déterminer l'état stable du graphe. Que peut-on en conclure pour la population de cette ville ?
La matrice de transition M ne comporte pas de 0 alors, l'état converge vers un état stable P indépendant de l'état initial .
Soit l'état stable alors P est solution de l'équation : ( voir le théorème ) Considérons un graphe probabiliste d'ordre 2 dont la matrice de transition M ne comporte pas de 0. Alors :
— l'état à l'étape n converge vers un état P indépendant de l'état initial ;
— de plus, P est l'unique solution de l'équation où avec .
Soit x et y solutions de :
Or, équivaut à : c'est à dire
D'où en regroupant les deux conditions, , x et y sont les solutions du système :
L'état stable du système est . Sur le long terme, la répartition au sein de la population de cette ville entre les locataires et les propriétaires, évolue vers : propriétaires et locataires.
À l'aide de la relation , démontrer que, pour tout entier naturel n, .
Pour tout entier naturel n,
D'où pour tout entier naturel n,
Or pour tout entier naturel n,
Par conséquent,
Ainsi pour tout entier naturel n, .
On considère la suite définie, pour tout entier naturel n, par .
Démontrer que la suite est une suite géométrique de raison 0, 7.
Montrons qu'il existe un réel q tel que : pour tout entier n. (Voir la définition d'une suite géométrique.) Dire qu'une suite est géométrique signifie qu'il existe un réel q, appelé raison, tel que, pour tout entier naturel n, .
On a pour tout entier naturel n, .
Or d'après la question précédente
Donc pour tout entier naturel n,
Ainsi pour tout entier naturel n, donc la suite est une suite géométrique de raison .
Exprimer en fonction de n et démontrer que .
est une suite géométrique de premier terme et de raison alors d'après , la propriété des suites géométriques : Si est une suite géométrique de raison q, de premier terme alors, pour tout entier n : et, plus généralement, pour tout entier : avec .
pour tout entier naturel n,
Or pour tout entier naturel n, .
Donc pour tout entier naturel n, .
Calculer la limite de la suite et retrouver le résultat de la question 1.c
donc : et . Soit
Ainsi la suite converge vers . À partir d'un certain nombre d'années , d'une année sur l'autre, les de la population de la ville seront propriétaires.
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